Recourir au « free cooling » pour rafraîchir les bâtiments tertiaires

On appelle « free-cooling » la pratique qui consiste à refroidir un bâtiment grâce à une ventilation qui utilise l’air extérieur pour rafraîchir l’air intérieur. Dans certains bâtiments tertiaires, les exploitants pratiquent en été une ventilation nocturne forcée afin de rafraîchir l’air naturellement.


Enjeux d'adaptation

Réduction de la consommation énergétique des bâtiments

Le free cooling consiste à ventiler le bâtiment afin de faire baisser sa température, notamment la nuit, lorsque la température extérieure est moins élevée que la température intérieure. La ventilation naturelle permet de réduire le recours à la climatisation, fortement consommatrice d’énergie et qui contribue à réchauffer l’air extérieur. 
Points forts

Ventilation naturelle assistée et contrôlée

  • Solution passive
  • Solutions alternatives à la climatisation
  • Réduction de la consommation d’énergie 
free cooling
Image d'illustration - © Brusk Dede
Description de la solution

Le « free-cooling » comme alternative à la climatisation

Domaine d’application : Bâtiments

En été, des ventilations pratiquées la nuit peuvent permettre de rafraîchir le bâtiment où la chaleur s’est accumulée en journée. La ventilation peut être naturelle (ouverture d’une fenêtre, ventilation par la force du vent ou de la poussée d’Achimède), mécanique (ventilation forcée par un ventilateur), ou hybride (naturelle et forcée).

Le free cooling repose sur l’implication des occupant·es ou des exploitant·es de l’immeuble, ou sur des installations qui assurent une gestion automatique de la ventilation, une gestion automatique des ouvertures.

Expérimentation de la solution

Sur certains bâtiments appartenant à Icade, les facility managers.euses, qui sont les pilotes techniques des immeubles, ont mis en place une ventilation forcée nocturne. Ainsi, entre 2 h et 5 h du matin, lorsque la température extérieure est plus fraîche que la température intérieure, les verrières, panneaux, patios intérieurs, vélux, s’ouvrent automatiquement pour dégager l’air chaud emmagasiné en journée. La ventilation peut être forcée et programmée par ordinateur. 
Retours utilisateurs-rices

Une solution déployée en région parisienne

Icade Foncière Tertiaire a mis en œuvre cette solution sur certains immeubles de son patrimoine immobilier, adaptés à cette pratique et gérés par des facility manager·euses en capacité de la mettre en œuvre.

Cette solution, à grande échelle, est en effet possible à mettre en œuvre lorsque le·la pilote technique d’un immeuble a la capacité de gérer les ouvertures à distance grâce à un ordinateur. Icade a pour cela générer des procédures afin de guider les facility manager·euses dans cette pratique. C’est en revanche beaucoup plus complexe sur des immeubles plus anciens, de type haussmannien, où il faut gérer les ouvertures manuellement. 

Co-bénéfices

Co-bénéfices environnementaux :

  • Réduction de l’usage de la climatisation et de l’empreinte énergétique/carbone

Co-bénéfices autres :

  • Confort utilisateur·rice
  • Limitation de nuisance sonore (système passif)
  • En ville, ventilation au moment où les taux de particules sont les plus faibles dans l’air 
Coûts

Frais d’implémentation de la technique du free cooling

Ce système implique parfois la mise en place d’un système de GTB et d’automatisation, ou d’une horloge de réglage des horaires des ouvrants.

Si les GTB ou les horloges sont déjà existants, l’action sur les réglages d’exploitation ne coûte rien.  

Complexité et contexte de mise en oeuvre

Tous les bâtiments sont concernés par les enjeux liés à la ventilation. En revanche, il s’agit de prendre en compte la nature du bâtiment, son usage, le climat extérieur. Cette pratique est davantage développée dans le tertiaire que dans les logements où la ventilation 24 h/24 et 7 j/7 ainsi que les systèmes VMC, ne permettent pas de mettre en place ce genre de dispositifs.

Par ailleurs, il est nécessaire de s’assurer que les ouvertures ne mettent pas en danger la sécurité de l’immeuble. L’installation de grilles de sécurité aux étages les plus bas peut ainsi garantir la sécurité tout en permettant ce genre de pratique.

Afin d’être efficace, le bâtiment doit disposer d’un minimum d’inertie thermique au niveau de ses matériaux de construction afin de restituer la fraîcheur de la nuit en journée. Cette technique a ses limites pour des immeubles à faible inertie thermique. 

Prestataire(s)

Site(s) pilote(s)


Contact(s)

Porteur·se du projet : Icade

Ressources complémentaires


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