Les brasseurs d’air : une solution alternative low-tech pour se rafraîchir efficacement à l’intérieur d’un bâtiment
Les brasseurs d’air peuvent être définis comme des ventilateurs de plafond plus puissants et capables de mouvoir un volume d’air supérieur. Assez utilisés dans les territoires ultra-marins, ils sont pourtant encore peu répandus dans l’hexagone alors que réputés très efficaces pour améliorer le confort d’été dans les bâtiments. Ils agissent sur la température ressentie en stimulant l’évapotranspiration et en évacuant la chaleur produite naturellement par le corps.
La recherche d’alternatives à la climatisation, enjeu central de l’adaptation
Les brasseurs d’air sont des solutions efficaces pour améliorer le confort thermique d’été, notamment dans notre région.
Encore trop peu utilisée, cette solution est pourtant aussi bien adaptée en rénovation que dans le bâtiment neuf, et est mise en avant dans la nouvelle réglementation RE2020.
Ainsi, le brasseur d’air peut être vu, sous certaines conditions, comme une des solutions pour écrêter la demande en climatisation et limiter la maladaptation.
Points forts
Efficace, économique, multi-bénéfices
Économique (environ 200-400 €)
Sobre : consomme très peu d’énergie (puissance moyenne autour de 50W)
Peut aussi permettre d’améliorer le confort d’hiver (en homogénéisant la chaleur dans la pièce)
Efficace : réduction de la température ressentie jusqu’à 4°C
Facile à poser
Utilisable en rénovation comme en neuf
Description de la solution
Les brasseurs d’air comment ça marche ?
Au-delà de l'aspect "technique" du brasseur d'air, nous avons choisi de traiter l'importance des usages dans la mise en place de cette solution. Vous pourrez retrouver ces détails dans la partie contexte de mise en œuvre.
Zoom sur sa contribution au confort d’été
Le brasseur d’air agir sur le confort thermique d’été de plusieurs manières :
En stimulant l’évaporation de la transpiration
En évacuant la chaleur du corps par convection
Et plus marginalement :
En accélérant la décharge thermique du bâtiment lors de la surventilation nocturne
« Le brasseur d’air est un type de solution de rafraichissement actif, mais à l’inverse des autres systèmes actifs il ne refroidit pas l’air ambiant : il abaisse la température ressentie. »
Dans la zone d’influence directe qui se situe dans un rayon d’environ 2 m autour de l’emplacement du brasseur d’air (dépend de la longueur des pâles) la sensation de fraîcheur va y être maximale. Le brasseur d’air peut ainsi diminuer la température ressentie jusqu’à 4°C !
Attention cependant, le type d’habits portés conditionne l’efficacité du rafraîchissement produit par le brasseur d’air. Il est préférable de porter des vêtements amples laissant la peau à l’air libre : tee-shirt / short / jupe / sandales, etc…
Dans les zones d’influences par entraînement, la vitesse de l’air y sera inférieure, mais suffisante pour abaisser la température ressentie.
Le brasseur d’air peut aussi se révéler pertinent dans des bâtiments à forte inertie, c'est-à-direayant une bonne capacité à stocker de la chaleur pour ensuite la restituer progressivement. Ainsi, il peut être utilisé en complément de la surventilation nocturne puisqu’il permet de démultiplier le débit d’air circulant, améliorant ainsi la décharge thermique du bâtiment.
Une solution 2 en 1 pour moins consommer l'hiver
De nombreux brasseurs d’air sont équipés d’un mode « hiver » qui permet de changer le sens de rotation des pâles. En tournant dans l’autre sens, les pâles permettent de brasser l’air chaud qui a tendance à s’élever et ainsi le redistribuer dans la pièce pour homogénéiser la température. La chaleur étant mieux répartie, les besoins de chauffage s’en trouvent réduits et le confort thermique de l’usager est amélioré.
Comment choisir son brasseur d’air ?
Courant continu ou alternatif ?
Il est toujours préférable de choisir un brasseur d’air à courant continu (DC), en plus d’avoir une consommation électrique faible (moins de 40W), ils sont généralement plus durables que leur équivalent en courant alternatif (AC).
Avec ou sans pâles ?
Si la majorité des brasseurs d'air se présente avec des pâles, il existe un modèle assez répandu fonctionnant sans pâle : le ventilateur Exhale.
À ce jour, il n'a pas été démontré de réelles différences d'efficacité entre ces modèles et ceux avec pâles. La différence pouvant néanmoins concerner une intégration esthétique d'intérieur différente entre ces deux types de modèles.
Quel diamètre pour un brasseur d’air ?
Le diamètre d’un brasseur d’air dépend fortement de l’usage qui va en être fait et de la taille de la pièce concernée. On privilégiera néanmoins toujours un brasseur d’air de grand diamètre, plus efficace et moins bruyant.
Une installation sécurisée et normée
2 points d’ancrage minimum
La fixation doit résister à 10x le poids du plafonnier
Hauteur minimale entre les pâles et le sol fixé à 2,30 m
Une distance d'au moins 20 cmentre les pâles et le plafond
La croyance selon laquelle les chutes de brasseur d’air seraient fréquentes relève souvent d’un manque d'informations sur dispositif. Cette crainte est d’ailleurs beaucoup moins présente chez les utilisateurs du brasseur d’air.
Une solution adaptée à la rénovation comme au neuf
Les brasseurs d’air sont parfaitement adaptés à une utilisation en construction neuve ou en rénovation.
Il est néanmoins important que sa pose s'inscrive dans un contexte de rénovation globale, car un brasseur d'air est plus efficace dans un bâtiment isolé et se trouve être moins pertinent dans des cas de "passoire thermique".
Il est tout à fait possible d'utiliser l'arrivée électrique d'un plafonnier pour installer un brasseur d'air, tout en respectant les normes en vigueur.
Dans le cas de bâtiments très anciens, il est possible de devoir réaliser une mise aux normes de l’installation électrique.
Une intensité sonore qui dépend de son utilisation
Il vaudra toujours mieux privilégier un brasseur d’air comportant de larges pâles avec une vitesse de rotation plus faible que l’inverse, notamment pour ne pas occasionner de gênes auditives.
Brasseur d’air dans une chambre (utilisation nuit-sommeil), volume sonore du brasseur < 27 dB
Brasseur d’air dans un bureau (travail, concentration), volume sonore du brasseur < 42 dB
Multiples brasseurs d’air dans une salle de classe, volume sonore d’un brasseur < 40 dB
Une solution plus répandue dans les départements et régions d’outre-mer.
Si les brasseurs d’air sont peu utilisés en France hexagonale, ils sont plus développés en outre-mer.
Cela est spécifiquement dû à une particularité de ces territoires qui font partie des zones non interconnectées (ZNI) qui ne sont pas reliées au réseau intercontinental et doivent donc assurer de manière autonome leur production électrique. Avec la climatisation qui représente près de 25% de la consommation électrique dans ces territoires, les brasseurs d’air sont donc une solution privilégiée pour soulager le réseau.
Les brasseurs d’air : un couplage pertinent avec d’autres systèmes actifs ?
Dans des zones climatiques telles qu’en Île-de-France, l’utilisation d’un brasseur d’air devrait se satisfaire à elle-même si elle est couplée à une forte adaptation du bâti, pour passer la plupart des pics de chaleur moyens aux horizons 2050/2100, c’est une des conclusions de l’étude Peuportier & al., 2023. Résiliance – Rapport final.
C’est toutefois plus difficile à affirmer lorsque l’on s’intéresse à des modélisations sur l’ensemble du territoire français, notamment dans le sud de la France, ou lors d’épisodes de chaleur extrêmes.
En complément de l’adaptation du bâti, le brasseur d’air semble s’imposer comme une alternative sobre et économique à la climatisation et évite de sur-solliciter le réseau électrique, de plus en plus sous tension.
Pourtant, il peut être tout à fait intéressant d’imaginer un couplage des brasseurs d’air avec d’autres systèmes actifs, tel que le rafraîchissement adiabatique ou la climatisation. Notamment dans les climats plus chauds.
Ce couplage pourrait être intéressant pour augmenter consigne de température de la climatisation ou pour compléter les besoins en rafraichissement, limités dans le cas du brasseur d’air, en période de canicule intense.
À Rosny-sous-Bois les groupes scolaires récemment rénovés se sont tous vus attribués des brasseurs d'air dans les salles de classe.
Des brasseurs d'air pour éviter la surchauffe dans les classes
Dans le cadre de la rénovation globale entreprise par Rosny-sous-Bois pour l'ensemble de ses groupes scolaires, il a été choisi d'équiper toutes les salles de classes avec deux brasseurs d'air en moyenne.
Les professeurs ont émis des retours positifs et n'hésitent pas à utiliser les brasseurs en période de canicule.
Il est prévu de créer de fiches signalétiques détaillant l'utilisation d'un brasseur d'air pour tout public afin d'être accrochées dans chaque classe qui en comporte.
L'expérimentation des brasseurs d'air dans des écoles d'Aix-en-Provence
Lors des rencontres annuelles d'Adaptaville en octobre 2024, nous avons pu nous entretenir avec Karine Jan, responsable du service bâtiment durable chez le CEREMA Méditerranée qui a suivi quelques expérimentations de brasseurs d'air dans des écoles.
L'expérimentation du brasseur d'air comme outil de diffusion
Plusieurs écoles d'Aix-en-Provence étaient soumises à la surchauffe dans les classes lors des vagues de chaleur.
Il a alors été proposé par les services de la ville d'installer des brasseurs d'air dans les classes pour pallier ce problème.
Cependant, une grande quantité de professeurs demeuraient sceptiques sur l'utilité et l'efficacité de ces derniers.
Dans un premier temps, seules ont été équipées les classes dont les professeurs étaient volontaires.
Très rapidement, l'ensemble du corps enseignant de l'école a réclamé l'installation de brasseurs d'air dans toutes les classes, à la vue des retours très positifs des classes équipées.
Pose de brasseurs d'air dans un bureau
L'agence d'urbanisme Une autre ville située dans le 20ᵉ arrondissement à Paris a choisi d'installer des brasseurs d'air dans ses locaux.
Des brasseurs d'air efficaces, mais limité en cas de fortes chaleurs
Globalement, les collaborateurs de l'agence sont satisfaits des brasseurs d'air. Une autre ville partageant ses bureaux avec une autre agence, il a fallu convaincre l'ensemble des collaborateurs qui étaient assez réticents à leur installation au départ, dans un souci d'esthétisme.
Il a alors été décidé d'utiliser des brasseurs d'air "haut de gamme" en métal et en bois. Ces brasseurs ont été installés dans l'open space ainsi que dans les espaces en commun tel que la cuisine et la grande salle de réunion.
Cependant, selon les occupants, lors des fortes chaleurs, leur efficacité semble assez limitée et a donc été complétée par des ventilateurs sur pied.
Les retours d'expériences du tertiaire et du logement : projet BRASSE
Au cours du projet, les équipes de Brasse ont été amenées à interroger de nombreux utilisateurs de brasseurs d'air dans différentes typologies de bâtiments : petites pièces d'habitation, bureaux, gymnases, etc.
Dans cette partie, nous avons choisi de nous intéresser aux usages liés aux brasseurs d’air. Nous remercions particulièrement Dorian LITVINE (ISEA) d’avoir partagé avec nous ses travaux de recherche et enseignements. Docteur en Économie et en Psychologie Sociale, Dorian est consultant chercheur formateur sur les méthodes de recueil et d'intervention sur les pratiques et les comportements, appliqué à l'énergie, à l'eau et au bâtiment.
Il est commun dans la perception populaire de s’imaginer les brasseurs d’air comme appartenant au passé, ils sont souvent perçus comme une solution de mauvaise qualité et peu esthétique.
L’étude qualitative, Litvine et al., 2022. Projet BRASSE, comprenant 47 entretiens réalisés à la Réunion ainsi qu’en France continentale, souligne les différentes perceptions vis-à-vis des brasseurs d’air. Voici ce qu’évoquent les brasseurs d’air parmi les non-utilisateurs de ceux-ci : « les vieux westerns », « l’ancien temps ». C’est pourtant le même narratif pour les utilisateurs de brasseurs d’air qui leur évoquent : « les vieux cafés », les « colonies », etc.
Point méthodologique : par sa démarche exploratoire, l'étude permet d'approfondir des mécanismes et de mettre en évidence des points d’attentions qui seraient passés inaperçus dans une étude quantitative (ex. questionnaire) afin de démocratiser l’utilisation de brasseurs d’air.
Cette similarité de perception entre utilisateurs et non-utilisateur de brasseurs d’air pourrait s’expliquer par le fait que les répondants utilisent potentiellement de vieux modèles, notamment en outre-mer. Alors que les brasseurs d’air dit « modernes » ont un design bien différent que les « vieux modèles.
...Pour une réalité pourtant éloignée des croyances
Il existe néanmoins un très large choix de modèles dont certains peuvent aussi faire office de décoration intérieure avec de nombreux matériaux disponibles : bois, métal, plastique, etc. Parmi les 47 entretiens réalisés dans le cadre de l’étude 14 l’ont été avec des professionnels du milieu : « Les professionnels interrogés semblent prescrire avant tout des modèles récents, avec une forte dimension esthétique, et d’intégration dans l’espace intérieur, notamment en habitation, mais aussi hors habitation. » Litvine et al., 2022. Projet BRASSE
Ainsi, des modèles plus esthétiques et une meilleure intégration mobilière peuvent grandement faciliter l'acceptation des brasseurs d'air dans les logements, particulièrement pour les non-utilisateurs. Dans les bâtiments tertiaires, ce critère est plutôt secondaire, l'efficacité du rafraîchissement étant prioritaire.
Une solution pour remplacer efficacement la climatisation ?
Le match de perception entre la climatisation et le brasseur d’air
Dans l’étude en science sociale du projet BRASSE, les auteurs se sont aussi intéressés à la perception du brasseur d’air vis-à-vis de la climatisation.
Bien que le brasseur d’air soit globalement bien décrit par les répondants : « Le brasseur d’air est de plus perçu comme un équipement plus vertueux, plus propre et moins énergivore que la climatisation. » (Litvine et al., 2022. Projet BRASSE), la dichotomie moderne/ancien avec la climatisation semble bien ancrée.
La climatisation donne encore une impression de technique et de modernité, arguments qui font échos à une grande partie des consommateurs, on retrouve d’ailleurs souvent ce schéma de pensée dans les études en sciences sociales nous confie Dorian Litvine, docteur en économie et psychologie sociale :
« La climatisation bénéficie du principe de status quo : les Individus préfèrent éviter une perte (efficacité prouvée de la clim) plutôt qu'un bénéfice potentiel (brasseur d’air économique et écologique). Nous savons ce que nous laissons mais nous ne sommes pas certains de ce que nous pourrions gagner à changer d'équipement ».
D’où la nécessité de communiquer sur l’efficacité des brasseurs d’air et de la différence entre le rafraîchissement (qui abaisse la température ressentie sans garantir de consigne de température), et le refroidissement (qui abaisse la température globale de la pièce) pour éclairer le choix des usagers.
L'expérimentation du brasseur d'air comme levier d'action
Le brasseur d’air agissant sur la température ressentie, il est important de rendre cela concret pour les potentiels utilisateurs du brasseur d’air. La température ressentie dépend de tant de facteurs (métabolisme propre à chaucun, activité physique, habillement, etc.) qu’il peut être intéressant d’expérimenter en direct les effets du brasseur d’air. C’est une des préconisations de l’étude de Litvine et al. 2022.
On pourrait imaginer mettre en place des dispositifs d’expérimentation de brasseur d’air dans des appartements pilotes ou autre d’un bâtiment, assortis à des moyens de sensibilisation, pour que les habitant·es puissent expérimenter par eux-mêmes l’efficacité du brasseur d’air.
Et ainsi mobiliser l’effet de diffusion d’une pratique de normes sociales au sein d’une population. C’est notamment une solution plébiscitée lors des entretiens, pour l’étude, par des établissements scolaires ne possédant pas de brasseur d’air souhaitant la mise en place de salles de classe « pilotes ».
L’importance de la prise en compte des usages dans l’utilisation des brasseurs d’air
La sensation de contrôle, un enjeu d’utilisation du brasseur d’air
À part de rare cas d’automatisation, les brasseurs d’air dépendent de la volonté directe de l’usager. Ceci est renforcé par le fait que ce moyen de rafraîchissement est utile en « mode occupé » c’est-à-dire qu’il fonctionne uniquement en présence de l’utilisateur.
Le contrôle perçu de l’usager peut conditionner l’utilisation du dispositif. Si l’usager estime être maître de l’outil et posséder assez de ressources (informations, habilité, etc.) vis-à-vis du fonctionnement du brasseur d’air, il sera d’autant plus enclin à passer à l’acte d’installation et/ou d’utilisation.
Même si dans l’étude sur les usages, « […] les usagers avec brasseurs d’air préfèrent tout régler à l’aide d’un système simple, […] » ; ce n’est pas le cas de non-utilisateurs, « Les usagers sans brasseurs d’air sont plus sensibles à un système technologique, […] » qui facilite donc le souhait d’en installer. Litvine et al., 2022. Projet BRASSE.
Ces mécanismes font partie de ce qui se nomme « la sensation de contrôle » en psychologie sociale, dont voici quelques composantes sur lesquelles appuyer pour augmenter cette sensation de contrôle dans notre cas :
Évitez le contrôle avec chaînette et privilégiez un variateur mural (toujours à disposition et à proximité) ou alors une télécommande plus prisée dans le tertiaire (praticité).
Le mode hiver est souvent sous-utilisé par mécompréhension de son fonctionnement, privilégiez les modèles de brasseur dont le mode hiver est activable à distance (télécommande ou commande murale) et assez claire (difficulté de savoir dans quel sens le brasseur doit tourner).
Réduire les conflits d'usage (ex. plusieurs usagers règlent le même brasseur) qui donnent la sensation à l'usager de ne pas pouvoir agir sur le brasseur quand il le souhaite
Donner à l'usager la sensation que le résultat de l'utilisation du brasseur sera conforme à ses attentes.
Une relation à l’équipement qui conditionne la performance du brasseur d’air
Comme évoqué plus haut, l’effet du brasseur d’air se concentre sur la température ressentie par l’usager. Cette perception est donc propre à chacun et chacune, et va dépendre de l’activité physique pratiquée sous le brasseur (travailler, faire du sport, dormir), du métabolisme de l’individu, de sa sensibilité thermique (différence Réunion/France continentale), de son habillement, etc.
Mais à cela, on peut rajouter des éléments externes à l’usager, comme les réglages du brasseur d’air, le niveau de connaissance de son fonctionnement, ses a priori, etc.
Pour développer cette relation à l’équipement, on peut penser par exemple à :
Réglage fin de la vitesse de l’air pour s’adapter à la pratique de différentes activités (sport, dormir, travailler, etc.).
Existe-t-il un système de réglage simple, peu technologique et non connecté ?
L’équipement est-il sûr et l'usager a-t-il un contrôle sur cet aspect ainsi que sur son entretien
Un guide d’utilisation du brasseur d’air fourni lors de son installation, imagé avec un diagramme de Givoni par exemple. Ainsi que la correspondance de la vitesse d’air (en m/s) avec les niveaux de vitesse du brasseur.
Le diagramme représente la zone de confort thermique en fonction de l’humidité ambiante et de la température. On remarque que la zone de confort s’étend considérablement pour un air en mouvement de 0 à 1m/s, et permet de supporter des températures jusqu’à 4°C plus élevées que sans mouvement d'air.
Les craintes des non-utilisateurs et des prescripteurs
Un manque de connaissance sur les brasseurs d'air à l'origine des craintes
Pour réussir une intégration de brasseurs d’air, il est prépondérant de travailler sur les projections, et notamment négatives (craintes) des potentiels utilisateurs, mais aussi des prescripteurs qui témoignent d’un manque de retour d’expériences pour conseiller correctement la mise en place de brasseur d’air.
Dans l’étude, Litvine et al., 2022. Projet BRASSE, un questionnaire destiné aux professionnels de la filière (constructeurs, prescripteurs, installateurs, etc.) a aussi été réalisé. Comptabilisant 270 réponses, il permet de confirmer/identifier quelques freins au développement des brasseurs d’air :
Manque de volonté des MOA et MOE
Faible connaissance de l’équipement
Son image négative
Concernant les non-utilisateurs, on retrouve quelques craintes qui ont encore la peau dure :
Le bruit
Les feuilles qui volent
La sensation de frais dans la nuque
La sécurité
Des leviers d'action pour lever les craintes
Comme évoqué plus haut, les craintes des brasseurs d’air sont souvent liées à un manque d’informations et d’utilisation de l’équipement que ce soit coté utilisateur ou prescripteur.
Après avoir dissipé ces craintes avec une meilleure compréhension du fonctionnement des brasseurs d’air détaillée tout au long de cette fiche, il est possible d’appuyer sur des leviers plus rationnels cités par les utilisateurs, non-utilisateurs et professionnels :
Économie d’énergie réalisée
Coût d’investissement faible
Faible coût d’exploitation
Garantie de l’efficacité et de la qualité du brasseur (installateur agréé, label)
Prestataire(s)
Faro Barcelona
Faro Barcelona est une entreprise spécialisée dans la conception d'éclairage et de brasseurs d'air.
L'entreprise dispose d'un Showroom à Paris, 7 rue d'Uzès, à destination des professionnels pour expérimenter les brasseurs d'air.
Le site brasseur d'air RE2020 offre de nombreuses informations sur divers types de projet concernant l'installation de brasseur d'air. Il propose aussi une gamme de brasseurs d'air à destination des logements.
Casafan est un fabricant européen spécialiste de la ventilation. Il propose une large gamme de brasseurs d'air, pour des usages en habitation ou industriels.
Turbobrise est un distributeur de brasseur d'air orienté pour les professionnels. Bien que spécialisé dans les brasseurs d'air industriels, il propose aussi une gamme de brasseur d'air de plus petit format pour les habitations.
Consultant, chercheur et formateur sur les méthodes de recueil et d'intervention sur les pratiques et les comportements, appliqué à l'énergie, à l'eau et au bâtiment.