Désimperméabiliser et végétaliser les cimetières

La désimperméabilisation et la végétalisation des cimetières permettent de transformer ces espaces souvent très minéralisés en îlot de fraîcheur et d’accueil pour la biodiversité. Dans les zones urbaines denses, leurs vastes superficies accessibles à tous·tes constituent des opportunités intéressantes pour développer la nature en ville.


Enjeux d'adaptation

Végétaliser pour rafraîchir et accueillir la biodiversité

La désimperméabilisation et la mise en place d’espaces de pleine terre favorisent l'infiltration des eaux pluviales et la filtration des polluants. Cela participe à désengorger les réseaux d’assainissement et permet également d’augmenter le potentiel de végétalisation du cimetière.

La végétalisation d’un cimetière permet d’apporter ombre et fraîcheur dans cet endroit fréquenté toute l’année par des personnes parfois fragiles.

Les cimetières sont des espaces propices au développement de la biodiversité – calmes, peu éclairés la nuit. Ils peuvent s’insérer dans la trame verte urbaine et accueillir de nombreuses espèces.  
Points forts

Une atmosphère propice au recueillement 

  • Amélioration du confort thermique pour les usagers
  • Atmosphère paisible
  • Esthétique qui rend hommage aux défunts   
tombes dans de l'herbe
Cimetière des Gonards à Versailles (78) - © Jonathan Flandin
chantier
Chantier de désimperméabilisation du cimetière de Paray-Vieille-Poste - © Paray-Vieille-Poste
Description de la solution
Domaine d’application : Espace Public

Saisir l’opportunité du passage au zéro- phyto pour végétaliser un cimetière

Gérés par les communes depuis 1905, les cimetières ont été progressivement minéralisés au cours du XXe siècle afin d’en simplifier leur gestion, effectuée couramment par désherbage chimique. Suite à la loi Labbé (2014), l’usage des produits phytosanitaires chimiques est désormais interdit dans les cimetières depuis le 1er juillet 2022. Les collectivités doivent s’adapter à ce nouveau mode de gestion, qui implique d’opter pour des techniques alternatives pour le désherbage (manuelles, mécaniques ou thermiques), la végétation spontanée étant bien souvent mal perçue par les usagers qui y voient un signe d’abandon du lieu. L’introduction du végétal de manière plus ou moins structurée peut être l’occasion de changer ce regard et de rendre la flore compatible avec la solennité de ce lieu de recueillement.

L’Agence régionale de la biodiversité Ile-de-France (ARB îdF, département biodiversité de l’Institut Paris Région) a produit plusieurs ressources pour accompagner la transition des cimetières franciliens vers le zéro-phyto et favoriser la biodiversité dans ces espaces. Elle peut fournir aux communes qui le souhaitent des informations et contacts. 

Elle a notamment publié le Guide de conception et de gestion écologique des cimetières, écrit par l’écologue Jonathan Flandin, avec qui nous nous sommes entretenus en octobre 2023. Nous reprenons ici certains éléments de cette ressource très complète sur l’aménagement des cimetières en lien avec la biodiversité.

Cas n°1 : concevoir un nouveau cimetière

Lors de l’aménagement d’un nouveau cimetière, il convient de le concevoir dès le départ en accord avec la nature, en vue d’une gestion écologique future. La première étape est de chercher à minimiser les surfaces minéralisées et l’imperméabilisation du sol. Il est donc important de définir en amont les différents espaces qui vont le composer, tout en connaissant et en s’appuyant sur l’existant. Pour cela un diagnostic écologique du site doit être réalisé au préalable. Il peut être effectué par un bureau d’études en écologie ou une association. Il comprend des inventaires naturalistes, des analyses et des observations du sol, du climat et de l’eau effectuées par des écologues et des experts de l’environnement. Il intègre une synthèse et des préconisations destinées à la maîtrise d’ouvrage et recommande des prestations réalisables en totalité ou en partie selon le budget prévu et les caractéristiques du site.  

Cas n°2 : réaménager les cimetières existants

Désimperméabiliser pour infiltrer les eaux pluviales et laisser plus de place à la flore


Sur un cimetière existant, certaines surfaces peuvent être désimperméabilisés.

  • Les allées secondaires, trottoirs et places de stationnement : elles peuvent être enherbées directement ou avec des dalles alvéolées ou des pavés à joints engazonnés. L’opération peut consister à démolir les revêtements recouvrant le sol tels que le béton, l’enrobé ou l'asphalte et à restaurer les sols (décompaction, ensemencement et végétalisation).  

Enherbement d’une allée secondaire du cimetière de Montreuil (93) - © Agence Parisienne du Climat

  • Les allées principales : pour conserver une accessibilité aux véhicules et Personnes à Mobilité Réduite (PMR) sur les allées principales, celles-ci peuvent bénéficier d’un revêtement perméable carrossable. Si le choix est fait de laisser ces allées minérales, des noues peuvent être aménagées à proximité pour infiltrer les eaux pluviales. 

Trottoirs enherbés et allée principale minérale dans le cimetière de Montreuil (93) - © Agence Parisienne du Climat 


  • Les entrées, le bâtiment d’accueil, les abords des allées, les pieds d’arbres, les tombes délaissées et en reprise, l’intérieur des espaces d’inhumation et les pieds de murs sont autant d’opportunités de diversifier la végétation notamment par la plantation de haies, de massifs fleuris, de plantes grimpantes (le long des murs), d’arbustes isolés (sur des reprises de concession) ou encore par le développement de la flore spontanée.

Végétalisation du mur d'enceinte du cimetière de Montreuil (93) - © Agence Parisienne du Climat  


Choisir une végétation adaptée


Pour la végétation semée et/ou plantée, il convient de diversifier au maximum la palette végétale, les strates (herbacée, arbustive, arborée) et de privilégier les espèces locales adaptées aux contraintes (climats, sols, …) afin de favoriser la faune locale et de prévenir maladies et ravageurs. Le guide de l’ARB îdF fournit des exemples d’espèces appropriées.

Les arbres en particulier rendent de nombreux services écosystémiques (ombre, évapotranspiration, accueil de la biodiversité, …) et participent de la qualité paysagère. Un diagnostic des arbres existants peut permettre de protéger les sujets remarquables identifiés. Il peut être effectué par un cabinet extérieur spécialisé, par un technicien, en interne, ou par un duo cabinet extérieur / personnel interne. De nouveaux arbres peuvent aussi être plantés. Certains peuvent être choisis pour leur symbolique particulière, comme l’if qui évoque l’immortalité du fait de son feuillage persistant.

Pour éviter d’éventuels problèmes liés au développement du système racinaire, des barrières anti-racinaires peuvent être installées là où c’est nécessaire (à proximité des sépultures par exemple).

Accueillir la faune


Certaines actions peuvent être menées pour soutenir le développement de la faune :
 
  • Réaliser un diagnostic initial de la biodiversité, par un bureau d’études ou une association spécialisé par exemple, pour identifier les éventuelles espèces présentes dans le cimetière et dans sa périphérie et cibler les aménagements pour la faune les plus judicieux à installer.
  • Aménager des micro-habitats, soit artificiels – abris à insectes, murets de pierres sèches, nichoirs, gîtes à chauves-souris – soit naturels – mares, zones laissées en prairie de fauche ou en libre évolution, vieux arbres, tas de bois mort ou de pierres.

Faire évoluer les modes de gestion


Végétaliser un cimetière implique de changer les modes de gestion auparavant institués. Pour préserver la biodiversité et la qualité paysagère, il convient de favoriser une gestion écologique et différenciée des espaces. Pour cela, différentes étapes sont nécessaires en amont :

  • Faire un inventaire des espaces gérés (surfaces et caractéristiques)
  • Diagnostiquer les pratiques actuelles pour chacun de ces espaces
  • Recenser le personnel et le matériel à disposition
  • Faire un bilan des coûts des pratiques de gestion actuelles
  • Mettre en place une cartographie des espaces indiquant le niveau de gestion qui s’y appliquera (gestion différenciée)

Les différents niveaux de gestion peuvent être repris dans un tableau détaillant les techniques à employer ainsi que le nombre d’interventions selon les objectifs fixés :  

tableau
Exemple de tableau de gestion d’un cimetière - © ARB îdF

Il est également important d’intervenir aux bonnes périodes dans l’année pour ne pas perturber le cycle de vie des espèces présentes dans le cimetière et ainsi favoriser leur installation.

Il est important de communiquer auprès des agents techniques sur ces nouveaux modes de gestion, via des journées d’information et de formation, des visites de collectivités appliquant déjà la démarche dans leurs cimetières et une démonstration du matériel. Il est essentiel de les impliquer dans la mise en œuvre et le choix des techniques à utiliser, afin qu’ils se les approprient et qu’ils délivrent le bon message auprès des visiteur·euses qui leur poseraient des questions. Il est également indispensable que les élu·es soutiennent le travail mené par les agents sur le terrain auprès des administrés.

Les professionnel·les du funéraire doivent également être sensibilisés et informés sur la démarche et les techniques de gestion mises en place. Il peut être pertinent de définir avec eux les conditions d’inhumation des défunts (matériaux utilisés, signature d’une charte…).  

Les « cimetières écologiques » ou « cimetières naturels »

En plus des espaces aménageables par la collectivité, il est également possible de créer des concessions avec un impact moindre sur la biodiversité. C’est le cas des « cimetières écologiques » ou « cimetières naturels ». Les caveaux en béton, les pierres tombales, les plaques, les monuments ou encore les fleurs en plastique y sont proscrits. Les défunts sont inhumés à même la terre dans des cercueils en bois local non traité, ou bien en matériaux biodégradables (carton, cellulose). Ils doivent porter des vêtements en fibre naturelle (coton, lin, …) et les soins chimiques de conservation sont interdits, afin de ne pas polluer les sols. Une charte d’engagement peut être signée avec les familles.  

herbe et stèle
Espace écologique du cimetière parisien d’Ivry - © Ville de Paris

Expérimentation de la solution

La végétalisation du cimetière de Paray-Vieille-Poste

En novembre 2023, Emmanuel Cayuela, Responsable du Centre Technique Municipal de Paray-Vieille-Poste, avec qui nous avons échangé, nous a fait découvrir le projet de végétalisation et de désimperméabilisation du cimetière de la commune, tout juste livré.

La volonté politique d’aménager un cimetière adapté aux fortes chaleurs et fortes pluies

En 2021, les élu·es de Paray-Vieille-Poste ont affirmé la volonté de réaménager le cimetière de la commune, un cimetière très minéral construit dans les années 1970, afin de répondre à plusieurs objectifs simultanés :
 
  • Lutter contre la chaleur ressentie par les visiteurs en période estivale dans cet espace très bétonné et créer un îlot de fraîcheur.
  • Désimperméabiliser les sols pour alléger les réseaux d’assainissement.
  • Améliorer le cadre pour les usagers du cimetière et en faire un véritable lieu de vie.
  • Favoriser la biodiversité.

Pilotage interne du projet


Le projet a été piloté par les services techniques et les services à la population qui gèrent les concessions. Ne pas recourir à un bureau d’étude a permis à la commune de mener les aménagements rapidement.

La commune a fait appel à une société extérieure uniquement pour les travaux de terrassement et de pose du nouveau revêtement.

« Le point fort du projet a été d’associer tout au long de la démarche les équipes en charge de l’entretien. Elles ont participé aux discussions, aux dessins des plans du futur aménagement, aux choix des espèces végétales. Les espaces verts ont été plantés en régie. Ce travail collectif permet aujourd’hui une réelle implication des agents techniques dans la gestion du nouveau cimetière, et a évité des réticences de leur part concernant les nouveaux modes d’entretien. » - Emmanuel Cayuela, Responsable du Centre Technique Municipal de Paray-Vieille-Poste

Accompagnement par des acteurs locaux


Etant concernée par le SAGE Bièvre, la commune a bénéficié de l’accompagnement précieux du Syndicat Mixte du Bassin Versant de la Bièvre (SMBVB) pour monter les dossiers de subvention.
Elle a également demandé quelques conseils auprès de l’ARB îdF.
Elle a par ailleurs effectué des visites de cimetières végétalisés de communes voisines afin d’avoir des retours d’expérience sur les aménagements réalisés

Les CAUE peuvent également accompagner ce genre de projets.

Financements et subventions


La commune a effectué des demandes de subvention en 2022, avec l’aide du SMBVB, et a obtenu de très bons financements pour ce projet chiffré à 480 000 € environ.

Au titre de la maîtrise des ruissellements par désimperméabilisation des sols et végétalisation favorable à la biodiversité, la Région Ile-de-France proposait de subventionner 50% du projet, sur un montant retenu de 308 000 €, soit 154 000 €. Pour bénéficier de cette subvention, la commune de Paray-Vieille-Poste s’est engagée à accueillir deux stagiaires au sein de la collectivité dans le cadre de la mesure « 100 000 stages pour les jeunes franciliens ».

Au titre de la Gestion des eaux pluviales en zone urbaine, l’Agence de l’Eau Seine Normandie proposait une subvention à 80% du projet de désimperméabilisation, sur un montant retenu de 406 000 €, soit 325 000 € pour 1 572 m2 de surfaces désimperméabilisés. Cette subvention a dû être diminuée, le cumul des deux aides dépassant les 100% de financement du projet étant donné le financement déjà accordé à 50% par la Région.

Les aménagements réalisés

Désimperméabilisation des allées principales


La commune de Paray-Vieille-Poste a choisi pour son cimetière de déminéraliser les allées principales, et non les allées directes aux tombes, afin que ces dernières gardent un aspect parfaitement « propre ». Les quatre allées principales formaient initialement une dalle en béton ferraillé sur une épaisseur de 15 cm. Le béton y a été retiré, jusqu’à retourner à un état de pleine terre complété par un apport en terre et amendements organiques.

                                                            
                 Les allées en béton avant les travaux - © Paray-Vieille-Poste       Revêtement perméable (Urbalith) et plantations - © Paray-Vieille-Poste

Pour l’allée principale sud, le revêtement « Ecovégétal Mousses » a été posé au centre, afin de laisser un passage carrossable pour les véhicules des pompes funèbres tout en garantissant la perméabilité du sol. Ce revêtement est un module alvéolaire végétalisé avec des espèces résistantes à une utilisation intensive type parking, ici du sédum. Il avait déjà été employé pour plusieurs parkings de la commune, qui en est satisfaite.

De part et d’autre, des allées engazonnées en pleine terre ont été aménagées. Une fine bordure en béton a été maintenue pour éviter tout risque de dégradation des tombes et pour que les personnes à mobilité réduite puissent se déplacer plus facilement.

Allée sud : revêtement Ecovégétal au centre / gazon et arbres de part et d'autre - © Paray-Vieille-Poste

Pour l’allée principale nord, les mêmes principes ont été appliqués, mais avec un engazonnement au centre et la pose du revêtement Ecovégétal de part et d’autre, formant deux contre-allées carrossables, du fait de la présence d’un monument historique au milieu de l’allée.

Une noue a également été aménagée.

Les travaux permettent donc de gérer à la parcelle le volume de pluie courante, qui était jusque-là majoritairement collecté par le réseau d’assainissement unitaire via des grilles avaloirs. Au total, ce sont 1 600 m² qui ont été désimperméabilisés, répartis entre 800 m² d’espaces verts de pleine terre, dont 48 m² de noues, et 800 m² de revêtements drainants.

Végétalisation


La commune a choisi de planter des arbres résistants et qui apportent de l’ombre. Deux rangées de sept arbres ont été plantées de part et d’autre de l’allée principale face à l’entrée. Six arbres fleuris ont été plantés ailleurs dans les allées principales. La commune s’est basée en partie sur le guide Plantons local en Île-de-France pour choisir des espèces locales et attrayantes pour la biodiversité, tout en laissant une marge d’appréciation à ses jardiniers. Elle s’est fournie auprès d’une pépinière du Val d’Oise.

Les fleurs plantées ont été choisies avant tout pour leur esthétisme et leur facilité d’entretien.

Tri des déchets


La commune a profité de cet aménagement pour mettre en place le tri sélectif dans le cimetière. Les poubelles ont été enlevées et un espace de tri a été créé à l’entrée, avec la possibilité d’y déposer ses déchets végétaux pour alimenter le terreau des jardiniers, ses pots non utilisés pour qu’ils soient récupérés par d’autres visiteurs ou amenés à la recyclerie.
Néanmoins, les usagers ne se sont pas encore vraiment approprié les règles de tri, et sont réticents à apporter leurs déchets jusqu’à l’entrée. La commune envisage de créer un autre point vert pour remédier à ce problème.

Une deuxième phase de travaux est prévue en 2024 pour aménager la place centrale au milieu des quatre allées principales et la zone autour du monument aux morts.
Il est également envisagé que le bâtiment d'entrée soit végétalisé et équipé de panneaux solaires et de cuves de récupération des eaux de pluie.

Retours utilisateurs-rices

Accueil du projet par les usagers et agents d’entretien 

Des réticences de la part du public


La principale difficulté rencontrée par Paray-Vieille-Poste a été la réticence de la population aux nouveaux aménagements. Avec la désimperméabilisation des allées principales, la commune a souhaité restreindre l’accès aux voitures seulement aux usagers en ayant besoin. Cette mesure n’a souvent pas été respectée, des gardiens ont donc dû être affectés à surveiller les véhicules entrants, et des agents sont présents pour faciliter le transport des pots et fleurs jusqu’aux tombes.
Il semble par ailleurs y avoir une incompréhension quant à la possibilité de marcher sur le revêtement Ecovégétal en sedum.
Certaines réticences sont également observées en ce qui concerne les feuilles des arbres nouvellement plantés, qui pourraient salir les tombes.

   
   Panneau affiché dans le cimetière
lors des travaux - © Paray-Vieille-Poste
 

Durant les six mois de travaux qui ont eu lieus en 2023, la commune a pris des mesures pour que le chantier dérange le moins possible les usagers :
 
  • Le choix de désimperméabiliser les allées principales et non celles jusqu’aux tombes a été fait notamment pour éviter de gêner les familles.
  • Au fur et à mesure de l’avancée des travaux, les zones traitées ont été immédiatement rouvertes aux administrés.
  • Les travaux étaient mis en pause lors des cérémonies d’inhumation se déroulant dans le cimetière.
  • Des barrières ont été installées tout autour du chantier. Malgré tout, certaines familles ont demandé des constats d’huissier pour dégradation des tombes du fait des débris qui ont pu s’échapper du chantier. Cela n’a cependant pas entraîné de procédures judiciaires.
  • Des panneaux expliquant les phases du chantier et les subventions obtenues ont été installés dans le cimetière.
  • Une communication a été faite dans le journal communal, sur le site de la ville et sur ses réseaux sociaux. 





« C’est avant tout la communication orale avec les administrés qui permet d’apaiser les conflits en expliquant la démarche de végétalisation du cimetière. » - Emmanuel Cayuela, Responsable du Centre Technique Municipal de Paray-Vieille-Poste 

Un entretien plus important mais accepté par les agents


Pour l’instant, la végétation nécessite légèrement plus d’entretien qu’avant les aménagements. Les nouvelles méthodes d’entretien ont été acceptées d’autant plus facilement par les agents qu’ils ont participé à la création du projet et sont satisfaits d’en voir les résultats.

Les nouveaux arbres plantés doivent être arrosés régulièrement pendant deux ans, notamment durant les périodes chaudes. La commune a fait le choix de les laisser en port libre afin de fournir un habitat sûr à la biodiversité et d’augmenter leur capacité d’ombrage et d’évapotranspiration. Cela permet également de réduire leur entretien.

Un fauchage régulier des bulbes plantés le long de la noue est nécessaire pour des raisons d'acceptabilité publique. Le traitement de la noue comme un massif de fleurs par les jardiniers, qui passent du temps à en retirer les mauvaises herbes, devra être ajusté progressivement.
La gestion du sedum et du gazon est assez simple ; elle implique une tonte ou un débroussaillement une ou deux fois par an au maximum, et un arrosage le jour de la plantation.  

Co-bénéfices

Co-bénéfices environnementaux :

  • Renforcer et préserver la biodiversité
  • Développer les corridors écologiques  

Co-bénéfices autres :

  • Création d’espaces de nature en ville
  • Amélioration du bien-être des usager·es
  • Pédagogie auprès des habitant·es (tri)
Coûts
Le coût total d’un cimetière végétalisé dépend de nombreux facteurs : surface, types d’aménagements prévus, types de végétalisation, etc. Il est donc difficile de donner des chiffres très précis. 

Complexité et contexte de mise en oeuvre

Communiquer auprès des usagers

Les cimetières sont des sites symboliquement chargés, lieux de recueillement pour lesquels les usagers sont très sensibles à l’entretien. Le développement d’une végétation peut être mal perçu. Plus qu’ailleurs encore, le réaménagement d’un cimetière et sa végétalisation doivent donc être accompagnés d’une communication auprès des habitant·es et des familles. C’est indispensable notamment pour que les usagers aient une meilleure perception et acceptation de la flore spontanée.

Différents outils sont mobilisables :
 
  • Communication via les journaux locaux, le site Internet de la collectivité, ses réseaux sociaux
  • Affiches et panneaux dans le cimetière
  • Journées d’information
  • Réponse systématique aux courriers, courriels, appels téléphoniques
  • Présence d’un cahier de doléances dans le cimetière

Prestataire(s)

  • COLAS

    Revêtement perméable Urbalith


    • Revêtement perméable à base de liant organo-minéral
    • Coefficient de perméabilité adaptable, jusqu’à 5 cm / s
    • Epaisseur 3 cm
    • Compatible ZNIEFF et Zones Natura 2000
    • Différents coloris disponibles

    Site internet du fournisseur 
  • ECOVEGETAL

    Système ECOVEGETAL MOUSSES


    Ces dalles alvéolaires pré-cultivées sont perméables et permettent l'infiltration des eaux de pluie. Les semences intégrées au substrat favorisent l’installation progressive d’une végétation extensive rasante résistante au stress hydrique. 

Site(s) pilote(s)

  • Cimetière de Paray-Vieille-Poste
    186 Av. du Général de Gaulle, 91550 Paray-Vieille-Poste
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  • Cimetière de Montreuil
    31 Rue Galilée, 93100 Montreuil
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  • Cimetière des Gonards à Versailles 
    19 Rue de la Porte de Buc, 78000 Versailles
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  • Cimetière d’Arcueil 
    15 Av. Paul Vaillant Couturier, 94110 Arcueil
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  • Cimetière de La Garenne-Colombes 
    96 Rue Jules Ferry, 92250 La Garenne-Colombes
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  • Cimetière des Fauvelles à Courbevoie 
    115 Rue des Fauvelles, 92400 Courbevoie
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  • Cimetière du Père-Lachaise à Paris 
    16 rue du Repos, Paris 20e
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  • Cimetière Parisien d'Ivry
    44 Av. de Verdun, 94200 Ivry-sur-Seine
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  • Cimetière de Maisons-Alfort
    33 Av. du Professeur Cadiot, 94700 Maisons-Alfort
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Contact(s)


Ressources complémentaires


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