Comment la Métropole du Grand Paris répond aux enjeux d'adaptation au changement climatique ?

Les recherches ont démontré que le travail sur la baisse des émissions de gaz à effet de serre n’est plus suffisant, le changement climatique est engagé et il convient donc d’adopter des mesures d’adaptation. Dans cet article, les équipes du plan climat métropolitain nous expliquent les risques auxquels fait face le territoire, et les leviers identifiés pour le rendre moins vulnérables aux conséquences du dérèglement climatique. 
Article publié le 18 mai 2021

Le Plan climat air énergie métropolitain (PCAEM), adopté le 12 novembre 2018, formalise l’engagement de la Métropole du Grand Paris en matière d’atténuation et d’adaptation au changement climatique. 

Quels risques climatiques pourraient affecter le territoire métropolitain ?

Plusieurs risques climatiques ont été identifiés à l’occasion de l’élaboration du plan climat métropolitain, et notamment :

 
  • une hausse moyenne des températures qui entrainera des canicules plus fréquentes,
  • des sècheresses des sols et des cours d’eau plus régulières,
  • des épisodes pluvieux plus intenses qui renforceront les risques d’inondations.

Les effets du changement climatique affecteront et affectent d’ores et déjà la population, les activités économiques, les infrastructures, le bâti et les écosystèmes intra et extra métropolitains. 

Sans actions fortes menées dès à présent, le coût de l’inaction pourrait s’avérer difficilement soutenable pour les forces vives du territoire.

Si la concentration urbaine forte au sein de la Métropole est un atout pour sa compétitivité, son attractivité et son efficacité, elle constitue néanmoins un enjeu immense car elle l’expose davantage et réduit ses marges de manœuvre.

En effet, les risques sont nombreux et n’épargnent aucune partie du territoire. Ils ont été bien identifiés dans le PCAEM et aux travers des publications de différentes organisations spécialistes (Institut Paris Région, l’Atelier parisien d’urbanisme, le CEREMA, l’Ademe…).

À ce jour, il est estimé que la population métropolitaine est exposée à trois principales vulnérabilités :


  • 73 % de la population est soumise à un effet moyen à fort d'îlot de chaleur urbain. La morphologie urbaine actuelle, dense et minéralisée, contribue à stocker la chaleur et à limiter la ventilation naturelle. Cette vulnérabilité se combine malheureusement souvent avec d’autres facteurs qui renforcent son impact sanitaire et social, tel que l’âge, le niveau de ressource ou l’accès à des îlots de fraîcheur. À noter qu’il est estimé que 27 % de la population ne dispose pas d’un accès aisé à un espace vert.
  • 125 communes sont concernées par un risque d'inondation. Cette vulnérabilité est accentuée par l’imperméabilisation des sols qui renforce le risque d’inondation par ruissellement.
  • 8 % de la superficie est fortement soumise au phénomène de retrait et gonflement des argiles, dû aux variations de la teneur en eau des terrains argileux qui se gonflent avec l'humidité et se rétractent en cas de sécheresse.

Si la culture du risque est plutôt faible au sein de la population, les communes et territoires font face à la montée de ces problématiques puisqu’elles impactent leur fonctionnement au quotidien mais également la façon de concevoir les projets de construction et d’aménagement. Il n’est désormais plus possible d’ignorer ces problématiques bien qu’il ne soit pas encore aisé de trouver des solutions adaptées.

Comment renforcer la résilience du territoire métropolitain ?

Différents leviers pour accompagner les communes


La Métropole du Grand Paris se doit d’aider et d’accompagner ses communes pour qu’elles soient davantage armées face aux défis représentés par les effets du changement climatique. Elle dispose pour ce faire de différents leviers :
 
  • la planification au travers des documents d’urbanisme et tout particulièrement du Schéma de Cohérence Territorial (SCoT) métropolitain qui permet de renforcer les trames vertes et bleues du territoire,
  • la réalisation et le financement d’opérations d’aménagement exemplaires qui redonnent une place à l’eau et à la nature en la ville,
  • l’exercice de sa compétence « Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations »,
  • la mobilisation d’expertise pour concevoir des projets qui anticipent les risques,
  • la sensibilisation pour diffuser les bonnes pratiques.

Des solutions pour renforcer la robustesse du territoire


Les enjeux actuels (ruissellement, vague de chaleur…) demandent d’innover, de proposer des solutions alternatives et d’accélérer le changement de nos pratiques. Afin de renforcer la résilience du territoire métropolitain, la Métropole souhaite soutenir la création de rues et de quartiers « à l’épreuve du changement climatique », en travaillant notamment sur :

  • la forme urbaine, favorisant la ventilation naturelle, réduisant le risque d’inondations et l’ensoleillement direct en été,
  • les matériaux réduisant l’albédo et augmentant l’infiltration,
  • la végétalisation et le mobilier urbain favorisant l’ombrage, le rafraîchissement et donc l’accès à davantage d’îlots de fraîcheur. 

AdaptaVille : un nouvel outil pour répondre aux enjeux d'adaptation


La plateforme AdaptaVille s’inscrit parfaitement dans cette dynamique puisqu’elle présente des solutions concrètes aux communes et territoires. Elle permettra ainsi d’ouvrir des espaces de dialogue sur ces sujets. Son animation et son fonctionnement permettront de la faire évoluer au gré des besoins, des innovations et des retours d’expériences. C’est donc tout naturellement que la Métropole du Grand Paris a souhaité soutenir ce projet qui contribuera à répondre aux enjeux et aux attentes locales.

Pour toutes questions relatives aux actions métropolitaines, vous pouvez contacter Florent Doublet florent.doublet@metropoledugrandparis.fr   

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