Planter des arbres selon la méthode Miyawaki avec Boomforest

Boomforest créé en ville des bosquets forestiers très denses grâce à la méthode japonaise Miyawaki 


Enjeux d'adaptation

Des bosquets forestiers aux multiples bénéfices

Dans les milieux urbains, cette solution contribue à réduire l'effet d'îlot de chaleur urbain. Le long des rivières ou des fleuves, elle peut contribuer à contenir les inondations et stabiliser les sols. Sur les terrains en pente, elle permet de prévenir les glissements de terrain. Sur les bords de routes, elle contribue à absorber le bruit et la pollution. 
Points forts

Une initiative citoyenne

  • Croissance plus rapide
  •  Bosquets forestiers très denses qui accueillent une grande biodiversité
  •  Adapté à différents milieux
  •  Chantiers de plantation citoyens 
Foret Miyawaki Paris
Bosquets forestiers plantés par BoomForest Porte de Montreuil - © Boomforest
Boomforest gagnant de l'édition du budget participatif 2016 explique son concept - © Ville de Paris
Description de la solution

Une plantation d’arbres à croissance rapide

Domaine d'application : Espace public

Boomforest est un organisme qui contribue à la création de forêts en partenariat avec les collectivités locales grâce à la méthode de plantation du botaniste japonais Akira Miyawaki. 

Qu’est ce que la méthode Miyawaki ?


Elle consiste à planter de jeunes plants, d'une trentaine de centimètres de manière très dense (environ 3 arbres au m²), issus d’espèces végétales locales, pour favoriser l’entraide racinaire et optimiser la couverture végétale. Cela permet une croissance naturelle rapide, et l’ensemble des petits plants devient un écosystème autonome au bout de trois ans, ne nécessitant plus d’arrosage ni d’entretien, absorbant toute la lumière pour leur croissance.

Si le sol n'est pas assez meuble ou riche pour permettre aux jeunes racines de s'y implanter, il est enrichi avec des matières naturelles simples à planter.

Pourquoi planter une forêt avec Boomforest ?


Du fait de la grande densité, ces bosquets forestiers grandissent plus vite (jusqu’à un mètre par an), voient un retour de la biodiversité accéléré grâce à l’absence de présence humaine dans la zone plantée, et absorbent également une grande quantité de polluants par le couvert végétal fort et en pleine croissance, en plus d’apporter de multiples avantages écologiques et sociaux.

Cette méthode, grâce à sa souplesse, peut trouver sa place dans des milieux divers (bords de route, rives, terrains pentus), qu'ils soient ruraux ou urbains.

En multipliant les arbres de petits développements sur un même espace, cette méthode de plantation engage la compétition entre les arbustes, et seulement une partie des arbustes a vocation à réellement se développer.  

Expérimentation de la solution

Boomforest a planté sa première forêt OpenSource à Paris Porte de Montreuil. Elle a obtenu un permis de planter dans un talus du boulevard périphérique suite à l'édition 2016 du Budget Participatif de Paris. La plantation a eu lieu en mars 2018. En tout, 1 200 petites plantes répondant à une palette de 57 espèces ont été plantées sur 400 mètres carrés, par 40 personnes. 250 mètres cubes de terre et 6 quintaux de paille ont été utilisés. L’expérience a été reconduite dans la métropole : Porte de Lilas (20e) en 2019, puis dans le quartier des Hauts de Malesherbes (17e) et sur le campus de l'université de Nanterre (92) en 2020.

Les riverain·es et citoyen·nes qui participent à ces démarches sont très enthousiastes. Pour les municipalités, c’est également l’occasion d’expérimenter de nouvelles façons de travailler, de découvrir la méthode, et d’expérimenter sur de nouveaux lieux.

Boomforest cherche à impliquer de façon active toutes les parties prenantes dans la démarche, et observe généralement une adhésion forte de la part de toutes celles et ceux qui y prennent part : décideur·euses, agent·es techniques, citoyen·nes, associations locales.

Retours utilisateurs-rices

Co-bénéfices

Co-bénéfices environnementaux :

  • Développer et renforcer les corridors écologiques

Co-bénéfices autres :

  • Réduction du bruit et de la pollution sur les bords de route
  • Les chantiers deviennent des lieux d’apprentissage 
Coûts

Quel budget pour planter une « forêt » Miyawaki ?

Le coût estimé varie entre 25 et 30 euros par m². Il est variable en fonction des marchés et des ressources déjà existantes auprès des collectivités concernées. 45 % du budget correspond à l’achat des plants (jeunes plants forestiers, environ 2 ans), 45 % pour l’amendement du sol et 10 % pour l’outillage. Il faut noter qu'une partie des plants seulement est destinée à se développer davantage, le principe des bosquets forestiers repose en effet sur le principe de sélection naturelle qui favorise les plants les plus forts et les plus adaptés à leur milieu. 

Ce budget constitue un investissement unique, auquel peut s’ajouter des frais d’arrosage en période de forte chaleur, spécifiquement la première année, si le site est très exposé au vent et proche du bitume. Aucun autre frais d’entretien n’est nécessaire.

Complexité et contexte de mise en oeuvre

En amont d’un chantier, une étude attentive du sol doit être réalisée, pour s’assurer que les réseaux souterrains sont suffisamment éloignés et que la quantité de terre est suffisante pour planter. 

Il faut ensuite analyser la qualité du sol et prévoir des amendements si nécessaires. Il est également important de travailler sur la liste des espèces à planter en fonction de l'implantation du site. Un travail de sensibilisation et d’implication des riverain·es doit ensuite être mis en place plusieurs mois en amont de la plantation elle-même.

La plantation ne peut se réaliser qu’entre novembre/décembre et février/mars. Il faut compter 6 à 10 mois de préparation pour la coordination correcte d’un projet de plantation. 

Prestataire(s)

Site(s) pilote(s)


Contact(s)

Porteur·se de projet : Boomforest

Ressources complémentaires


Actualités liées à la solution


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